Du 5 au 11 octobre s’est tenue à Cinkassé (au Nord du Togo), la première formation d’animateurs en agroécologie organisée par l’association AREJ (Action Réelle pour l’Environnement, l’Enfance et la Jeunesse).
Elle a rassemblé plus de 30 personnes venant de tout le Togo, mais également du Bénin, du Burkina Faso et de la France. Durant une semaine, les participants ont été sensibilisés à l’agroécologie comme pratique agricole alternative respectueuse de la santé et de l’environnement, et ont été formés aux techniques agroécologiques qui leur permettront d’effectuer la transition vers une production agricole saine, durable et écologique.
Le groupe était assez varié, car il comprenait des paysans, mais aussi des agronomes, des militants et des coordinateurs d’ONGs oeuvrant dans le secteur agricole, ainsi que des étudiants intéressés par la démarche agroécologique. Cette diversité a enrichi les débats, et les échanges ont permis de poser les premières pierres d’un réseau d’acteurs de l’agroécologie au Togo.
La formation d’animateurs se déroule en trois phases, et prendra fin en janvier 2015. A l’issue de cette formation, des suivis seront organisés afin d’accompagner les participants, en amendant ou rectifiant le cas échéant leurs pratiques, et de les assister dans la diffusion de l’agroécologie auprès d’autres paysans.
Le coordinateur de l’AREJ Jacques NAMETOUGLI se dit très satisfait de cette première phase, qui fut médiatisée dans tout le pays grâce à un reportage de la TV nationale, et qui fut bien accueillie par les autorités publiques tant locales que régionales. Pour Jacques, la tenue de cette formation et sa forte médiatisation annoncent le début de reconnaissance par les autorités de l’agroécologie comme modèle agricole viable au Togo. Son objectif est dans un premier temps d’infléchir la ligne officielle du Ministère de l’Agriculture, qui fait encore la part belle aux intrants chimiques. Dans un deuxième temps, Jacques espère qu’un réseau d’agroécologistes et de défenseurs des semences voit le jour à l’échelle de la sous-région dans les années à venir.
La situation géographique particulière de son centre de formation, situé à la frontière du Togo, du Burkina Faso et du Ghana, peut favoriser son rôle de relai et de fédérateur d’initiatives entre ces 3 pays.
Pour en savoir plus sur l’AREJ, ses activités et ses formations, rdv sur son site internet : arejtogo.wordpress.com
