Former la jeunesse et lutter contre les pesticides

Le Togo, un pays agricole à plus de 75% a toujours privilégié l’agriculture familiale traditionnelle mais elle ne suffit pas à assurer l’autonomie alimentaire des zones rurales.
L’impact des changements climatiques globaux s’y traduit par une forte tendance à l’aridification dans le nord du pays. Les pratiques agricoles inadaptées pour la fertilité des sols entraînent leur dégradation. Ce contexte amplifie la menace sur les capacités de résilience des populations.
Par ailleurs, l’utilisation des produits chimiques de synthèse comme les herbicides et les fertilisants chimiques prend de l’ampleur avec des conséquences désastreuses sur la santé humaine, animale et l’environnement.

Cependant des signaux encourageants montrent une prise de conscience positive depuis 2018 : Le gouvernement s’est inscrit dans une dynamique de conversion de l’agriculture togolaise vers l’agroécologie et l’agriculture biologique d’ici 2030. L’arrêté pris le 16 décembre 2018 par le ministre de l’agriculture de la production animale et halieutique interdit l’importation, la commercialisation et l’utilisation du glyphosate au Togo. Cet arrêté est rentré en application depuis le 30 décembre 2020. Une position courageuse et remarquable quand on sait que 5 pays au monde seulement ont pris des dispositions dans ce sens !

Parallèlement des structures associatives et les réseaux de paysans sensibilisent à l’agroécologie. C’est avec ces partenaires que Terre & Humanisme travaillent de concert depuis 2014 à la revalorisation du métier de paysan. Face à l’exode rural des jeunes, les actions du CD2A, de l’AREJ et de la coopérative Agro Bio Savanes permettent la reconquête de la souveraineté alimentaire et pour l’amélioration des conditions de vie en milieu rural.

Autres structure incontournable dans le pays : Le Réseau National des Acteurs de l’Agroécologie du Togo (ReNAAT) créé en lien avec l’AREJ en 2015. Il rassemble aujourd’hui 75 structures, ONG, associations, fermes agroécologiques avec environ 10.000 producteurs et productrices encadrés sur les bonnes pratiques d’aménagement de sol et de productions agroécologiques dans les cinq régions du Togo.

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