Le mois de mai a été très intense pour nos partenaires en Tunisie, au Liban et au Maroc, qui ont réussi à organiser trois événements nationaux pour partager les résultats du projet AMED* et échanger autour des pratiques agroécologiques avec d’autres acteurs.

En Tunisie, le Réseau Tunisien pour la Transition Agroécologique (RTTA), qui regroupe huit associations – dont notre partenaire l‘Association Tunisienne de Permaculture (ATP), a organisé les 4 et 5 mai la convergence de l’agroécologie au centre de formation agricole du secteur forestier El-Rimel (gouvernorat de Bizerte). L’objectif principal de la convergence était de rassembler les acteurs de l’agroécologie tunisiens et d’Afrique du Nord, de présenter les résultats des projets menés pour une mise à l’échelle, et de partager des connaissances techniques entre pairs. Ces deux jours ont été très riches en conférences, ateliers et partages d’expérience groupés sous quatre grandes thématiques. Sous la thématique « Sensibiliser et éduquer à l’agroécologie », l’ATP a animé des ateliers autour de l’agroécologie pour jeune public et a présenté et distribué des copies du guide de l’agroécologie pour les scouts, créé en arabe par les membres des scouts formés par l’ATP dans le cadre du projet AMED. (Pour consulter le programme de la convergence, cliquez ici).

Parmi les participants internationaux, Pierre Christen de l’université d’Aix-Marseille a présenté les bienfaits de la litière forestière fermentée, un sujet sur lequel il collabore avec l’ATP depuis
un moment.

La convergence a rassemblé des centaines de personnes, incluant chercheurs, agriculteurs, scouts et membres d’associations.


 

Le 18 mai, les rencontres de l’agroécologie se sont tenues au Liban. Organisée par notre partenaire SOILS Permaculture Association Lebanon, cette journée, qui a coïncidé avec le 10ème anniversaire de l’association, a rassemblé 80 participants et 12 associations/initiatives œuvrant dans l’agroécologie au Liban. Elle a été accueillie par le jardin communautaire de Nohye El Ard à Saida, dans le Sud du pays. SOILS avait prévu d’inviter les partenaires palestiniens et égyptiens à participer à cette journée d’échange, mais cela n’a malheureusement pas été possible à cause de la situation sécuritaire.

Au programme : ateliers divers, visite du jardin, échange de semences et tables rondes sur quatre thématiques (agroécologie et collaboration, agroforesterie, circuits courts et partenariats solidaires, intrants agricoles). La gérante de la ferme Al Safir (une ferme de référence accompagnée par SOILS dans le cadre du projet AMED) a animé un atelier sur le compostage thermique et a partagé son expérience dans la gestion de son unité de compostage. Cette expérience a été capitalisée dans une étude qui sera publiée prochainement par SOILS.

Ce fut une journée exceptionnelle, marquant un nouvel élan pour la collaboration entre les acteurs de l’agroécologie au Liban.


Le mois de mai s’est clôturé par un événement au Maroc, intitulé « L’Agroforesterie comme Outil d’Atténuation et d’Adaptation au Stress Hydrique ». Cette journée a été organisée le 31 mai par notre partenaire, le Réseau d’Initiatives Agroécologiques au Maroc (RIAM), à l’école nationale forestière d’ingénieurs (ENFI) à Salé Tabriquet. L’objectif était de mettre en lumière l’importance cruciale de l’agroforesterie dans la gestion du stress hydrique au Maroc et
l’adaptation aux changements climatiques.

L’événement a rassemblé une diversité d’acteurs clés du secteur agroécologique, incluant experts, praticiens locaux, chercheurs, représentants d’ONG, représentants des institutions publiques, ainsi qu’un représentant de l’Agence Française de Développement (AFD). La journée a été structurée autour de conférences, de panels de discussion et de sessions d’échange d’expériences et de débats.

Dans la matinée, Maha Mouelhi de l’Association Tunisienne de Permaculture (ATP) a été invitée à partager l’expérience tunisienne en matière d’agriculture syntropique. Deux panels ont suivi dans la journée : l’agroforesterie et la transition agroécologique, et la viabilité économique des fermes agroécologiques. La journée s’est conclue par la remise des attestations de conformité du Label du Système Participatif de Garantie (SPG).

 

*Projet AMED: Le projet « Agroécologie et souveraineté alimentaire pour le Sud de la Méditerranée » (AMED) vise à contribuer à la souveraineté alimentaire des pays du bassin méditerranéen par la promotion d’une agriculture paysanne et familiale, qui préserve l’environnement, valorise le métier de paysan, contribue à la résilience aux changements climatiques, et répond aux besoins de consommation des populations. Il est porté par Terre et Humanisme avec un cofinancement de l’AFD, et en collaboration avec 7 partenaires associatifs dans 6 pays (Algérie, Egypte, Liban, Maroc, Palestine, Tunisie)

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