OUEDRAOGO Issaka, ilotier dans la zone du Sourou région du Centre-Ouest, province du Ziro depuis 2018.

Issaka a vécu en Côte d’Ivoire : il sait que l’arbre rend de nombreux services à l’homme avec ses fruits notamment, et à l’environnement. Contrairement à la Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Sahel plus largement, les gens ne plantent pas d’arbres.

Monsieur Ouedraogo a développé une activité de production de plants sur son îlot grâce au grillage qui permet de protéger ses plants. Pour développer sa pépinière, Issaka tient compte des différents types d’arbres demandés dans la zone : goyaviers, manguiers, baobab, etc. et s’adapte à la demande.

Issaka réalise ses pépinières en mars et avril ; ainsi les plants sont prêts pour la vente à partir de juin. Les ventes se concentrent surtout sur les mois de juin, juillet, et août :

« Les jours de marché les gens viennent nombreux payer les plants. Ils connaissent mon emplacement, je suis toujours au même endroit. J’arrive avec 100 plants le matin et j’écoule tout dans la journée. » Issaka génère près de 350 000 francs CFA par an, soit un peu plus de 500 euros.

Il est heureux de savoir qu’une vingtaine de personnes s’est investie et participe à réduire la pauvreté dans la zone en se lançant à leur tour dans l’activité de pépinière et de vente de plants d’après son exemple. D’autres viennent nombreux prendre des conseils auprès de lui.

 

 

Dans une autre zone d’intervention de l’AIDMR, M. BANDE Sadjo a développé son élevage de volailles sur son ilot installé en 2015 dans la région du Centre Nord, province du Namentenga.

Il a démarré cette activité en amenant sur son îlot une poule et ses poussins. Il a également fait couver des œufs de pintades par la poule… et aujourd’hui il a 108 poules, 30 poussins et 15 pintades.

L’îlot de Sadjo est bien clôturé. Ses volailles sont parquées autour du poulailler mais peuvent également aller se promener dans le reste de l’îlot pour aller compléter leur ration de grain.

Sadjo donne exclusivement du sorgho blanc aux volailles (mélange de son et de grains). Sa femme dispose d’un bon mortier sur son îlot et plusieurs femmes du village se donnent rendez-vous pour en profiter. En contre-partie, le son tombé sur place nourrit sa volaille. Le plat yorba (unité de mesure) de son de sorgho blanc se vend à 350 francs CFA. C’est donc autant de dépenses qu’il économise en rendant service aux femmes.

Son élevage de volailles génère entre 50 000 et 75 000 francs CFA par an grâce à la vente de ses poules et pintades (chair) et les œufs des pintades.

En 2017 – deux ans après son installation – il a connu une épidémie sur sa volaille. Chaque année depuis, il fait vacciner ses sujets (50 francs CFA par tête). Il n’a pas recours à des antibiotiques curatifs ; il utilise plutôt un traitement préventif traditionnel qu’il laisse infuser dans l’eau de boisson : écorce de caïlcédra, écorce de balanites, écorce de mitragina inemis (yiilga en mooré) ainsi que la racine du yaam tiiga (en mooré). Il change l’eau chaque jour mais pas les écorces, qui restent efficaces pendant une semaine. Sadjo a remarqué que le traitement est notamment efficace contre la diarrhée blanche des poussins.

A l’image d’Issaka et de Sadjo, l’AIDMR, partenaire historique de Terre & Humanisme au Burkina Faso, encourage les îlotiers installés à développer une activité génératrice de revenus adaptée à leur zone et à utiliser l’îlot comme un outil de développement local.

Pour en savoir plus sur AIDMR : https://aidmr.wordpress.com/

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