Élodie, coordinatrice de projets de solidarité France

 

 

Est-ce que tu peux te présenter ?

Je m’appelle Élodie et je travaille à Terre & Humanisme depuis 2017. Je suis coordinatrice de projets de solidarité en France. J’habite dans la Drôme, je viens au Mas de Beaulieu un jour par semaine, les autres jours je suis en télétravail, ou en déplacement sur nos différents projets.

En quoi cela consiste ?

L’idée de coordonner des projets de solidarité en France dans la philosophie de Terre & Humanisme est née il y a plusieurs années, avant mon arrivée dans l’association. Quand je suis arrivée, beaucoup de graines avaient été semées, notamment avec Habitat et Humanisme à Montpellier, mais aussi avec le collectif La Boussole. J’ai donc récupéré ces graines, et aujourd’hui, je coordonne ces projets, de leur écriture avec nos différents partenaires, à leur réalisation en passant par la recherche de fonds.

Je coordonne par exemple un projet en lien avec Habitat & Humanisme, qui consiste à valoriser les espaces verts présents dans les différents logements de l’association, en proposant des ateliers aux résidents, et en créant des jardins partagés. Nous avons commencé par expérimenter ce projet dans la ville de Montpellier, et devant le succès que cela a rencontré nous avons décider d’essaimer cette initiative sur tout le territoire ! Je mets donc en lien les structures Habitat & Humanisme avec les Animateurs en Agroécologie qui ont été formés dans notre association, qui peuvent leur proposer des ateliers à destination de leurs résidents partout en France.

Nous travaillons aussi avec le Collectif La Boussole, avec qui nous avons créé des jardins partagés avec les demandeurs d’asile accueillis au sein de deux Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA).

Je viens aussi en appui au projet de Litière forestière Fermentée. Nous avons découvert ce procédé lors d’une mission à Cuba, et Valo, jardinier-animateur à Terre & Humanisme s’est tout de suite intéressé à ce procédé, il adore expérimenter ! Nous avons commencé par faire des essais dans les jardins et les mares de l’association, et on a vu qu’il y avait du potentiel. Cette technique a intéressé plusieurs paysans d’Ardèche, et ils ont décidé d’expérimenter avec nous. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore de validation scientifique sur ce procédé, mais nous avons de multiples observations enrichissantes et encourageantes pour continuer nos recherches, en partenariats avec des instituts de recherche. Mon rôle sur ce projet est d’animer la diffusion de la Litière Forestière Fermentée en milieu agricole. Aujourd’hui, des agriculteurs viennent se former à Terre & Humanisme, pour apprendre à produire et utiliser leur propre Litière forestière Fermentée.

Comment as-tu découvert Terre & Humanisme ?

Je suis issue d’une famille d’agriculteurs conventionnels bretons. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui œuvrent pour des projets de solidarité internationale. J’ai fait des études d’agronomie, mais le volet Solidarité m’a toujours attirée. J’ai travaillé pour des ONG à l’international, en Égypte, au Yémen… Cela m’a permis de joindre mon terreau agricole, et le côté solidarité. Ensuite j’ai trouvé un travail en Ardèche, au Groupement des producteurs en Agriculture Biologique, j’ai donc connu Terre & Humanisme par ce biais, et j’avais envie de venir voir à l’intérieur comment cela se passait, avec la gouvernance partagée, etc.. J’avais une vraie curiosité de voir l’envers du décor, et de me faire ma propre idée ! Mais, je ne suis pas venue à Terre & Humanisme tout de suite, je suis d’abord retournée en Bretagne quelques années, et à mon retour en Ardèche, une amie m’a envoyé une offre d’emploi de l’association, sur un poste à la Solidarité Internationale, où j’ai postulé ! En discutant, on s’est aperçu que ce n’était pas ce qui me convenait, mais ils m’ont contactée quand ils ont eu une offre en lien avec la solidarité en France !

J’ai donc pu voir Terre & Humanisme de l’intérieur, et j’y suis restée 😉

Quel est l’aspect de ton métier que tu préfères ? 

J’apprécie la grande diversité des champs d’actions auxquels je touche, toujours dans une dimension de solidarité !

Est-ce que tu as un moment pépite à nous raconter ?

Je ne sais pas si je peux parler de mes collègues Manue et Tanguy à fond derrière le bar à ma première Assemblée Générale ! (rires)

J’apprécie le lieu (mas de Beaulieu) de T&H. Il y a beaucoup de personnes qui passent, pour les stages, les séjours en immersion. Je suis arrivée au milieu de l’automne, et à ce moment-là, nous partagions les repas. Je me souviens de Clément, qui avait préparé à manger pour tous les salariés ! J’ai trouvé ça trop bien, qu’il n’y ait pas besoin d’avoir les yeux rivés sur sa montre, que l’un des salariés puisse choisir de prendre une demi-heure pour préparer un repas pour les autres. Ça m’a mis dans des conditions super apaisées, j’ai vraiment découvert que le travail pouvait avoir une autre couleur.

Et, si tu étais un végétal..?

C’est une question très difficile ! J’aime les pivoines.. Les crocus, c’est trop beau aussi.. Et les coquelicots qu’on ne peut pas cueillir.. Je crois que je ne vais pas réussir à choisir, tout me plaît ! Les plantes mellifères, les plantes sauvages comestibles.. Et les arbres aussi ! Je pourrais être tous les arbres. Et si je devais en choisir qu’un, je crois que je choisirais le châtaignier ! Parce que ça me fait penser à l’Ardèche, aux sols acides, au schiste, au miel de châtaigne, à la crème de marrons,… Avec un châtaignier, on peut faire plein de choses ! Sinon, j’aime aussi à l’hélichryse (immortelle) qui aide à soigner les bobos, dont on peut faire des bouquets de fleurs séchées pour sentir l’odeur des dunes du Finistère dans la maison… Châtaignier/hélichryse, mon cœur balance selon les moments !

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