A la recherche de nos futurs producteurs

Nous recherchons toujours des candidats qui souhaiteraient rejoindre la belle aventure de la Noria en s’installant en tant que producteur maraîcher diversifié ou en faisant un test d’activité agricole en partenariat avec Terracoopa. Tout est expliqué sur notre site ici

La production sur la Noria

En ce moment de juin, toujours de la pluie et de la chaleur, qui nous exposent aux maladies et champignons, mais aussi enfin nos premières tomates ! Nous proposons (notamment) sur notre marché hebdomadaire des courgettes et zapallitos, des pommes de terre nouvelles, du mesclun, des fêves, du basilic, de l’oignon et de la ciboulette.

Une étude sur l’eau à la Noria

Nous avons eu le plaisir de recevoir Olivier Hébrard, spécialiste en permaculture et sciences de l’eau, ex-salarié de Terre & Humanisme, dans le cadre d’une étude d « hydro-agroécologique » : un diagnostic et des recommandations adaptées pour optimiser la gestion de la ressource en eau sur la ferme de la Noria. Olivier travaille selon une démarche globale s’appuyant sur des données topographiques, agronomiques, climatiques, écosystémiques et hydrogéologiques, pour proposer un ou plusieurs scénarios d’adaptation des cultures et des installations sur la ferme afin d’économiser et de gérer au mieux l’eau disponible dans un contexte d’intensification des aléas climatiques (intempéries/sécheresses). Les réflexions (qui caractérisent l’hydrologie régénérative ou l’hydro-agroécologie), se baseront sur les logiques topo-paysagères (notamment les courbes de niveau) d’écoulement des eaux, mais également sur les propriétés des sols et de la géologie sous-jacente. Nous vous tiendrons au courant très bientôt des résultats et des propositions d’Olivier !

Comment accueillir la biodiversité sur une ferme ?

Nous vous partageons le témoignage de Manon qui a passé 8 semaines en stage sur la Noria : « Moi, c’est Manon. Je suis étudiante en Master de Géographie, gestion des milieux montagnards. J’ai eu l’opportunité de faire un stage chez Terre & Humanisme, à la ferme de la Noria. La ferme souhaitait connaître la faune présente sur leurs parcelles, et pour cela, j’ai mis en place différents protocoles d’inventaire de la biodiversité. Je me suis particulièrement concentrée sur l’identification des papillons, reptiles, abeilles solitaires, et autres invertébrés terrestres comme les escargots, les limaces, les cloportes et les mille-pattes, ainsi que les mammifères. En m’inspirant de protocoles nationaux tels que l’OAB (Observatoire Agricole de la Biodiversité), j’ai installé des planches en bois pour recenser les invertébrés, construit des nichoirs pour les abeilles solitaires, posé des plaques pour la thermorégulation des reptiles, imaginé des transects pour identifier les papillons et placé des pièges photographiques pour observer le comportement des mammifères.

Grâce à ces protocoles, j’ai pu collecter de nombreux résultats enrichissant les données faunistiques de la ferme. Pour assurer la cohabitation avec l’activité agricole, j’ai élaboré des cartes pour identifier l’emplacement de chaque inventaire et leur utilité. La ferme suit un modèle agroécologique, visant à travailler en harmonie avec le vivant plutôt que contre lui. L’objectif est d’accueillir la biodiversité pour qu’elle s’épanouisse sur la ferme.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, laisser le vivant se développer librement n’entraîne pas uniquement l’arrivée de prédateurs et parasites, mais aussi celle d’auxiliaires de cultures qui aident à réguler les ravageurs. En évitant la destruction massive des sols et en les revitalisant, la biodiversité se développe progressivement. Il est également important d’agrandir les milieux susceptibles d’accueillir cette biodiversité, tels que les haies, bandes fleuries, bandes enherbées, mares, etc. Pour mieux comprendre la répartition de ces dispositifs agroécologiques sur la ferme, j’ai élaboré une carte les présentant. J’ai aussi imaginé et cartographié des habitats pour un futur puits de biodiversité, avec les parcelles existantes dédiées au maraîchage. J’ai pu faire la rencontre de différentes personnes spécialisées dans un domaine naturaliste, me permettant d’en apprendre davantage sur l’identification de certaines espèces. En parallèle, j’ai participé au maraîchage, ce qui m’a permis de comprendre lesbesoins de diverses variétés de plantes, ainsi que les techniques de culture et de récolte, et d’apprendre de nombreuses astuces du métier. »

Retrouvez ici quelques observations réalisées par Manon et mises en ligne

 

Zoom sur un chantier biodiversité

Nous poursuivons aussi nos efforts pour accueillir la biodiversité sur la ferme. Ce mois-ci, nos stagiaires Emilie, Emma et Gaëlle, accompagnées par Joseph se sont lancées dans la construction d’un hibernaculum. Objectif : créer un espace accueillant pour héberger des reptiles et des amphibiens.
Les matériaux employés (broyat de déchets verts, branchages, bûches, déchets verts frais, paille et tuile) sont aussi propices aux décomposeurs, et peut faire office d’abri pour certains insectes.

L’hibernaculum est creusé sur 60/70cm de profondeur, en cuvette ovale, 50cm diamètre au fond, 1m à 1m50 de largeur à la surface du sol. Il est orienté Sud-Est, adossé à la Noria. La terre excavée forme un talus sur les faces Nord et Ouest, favorisant l’isolation. Les tuiles génèrent des espaces dont le but est de favoriser des voies circulation et de limiter leur comblement progressif.

Les matières carbonées vont progressivement se décomposer. Rapidement d’abord les éléments frais, cellulose, puis progressivement ceux plus fibreux, hemicellulose, et finalement en quelques années les éléments ligneux, selon leur volume. Pour la signature Terre & Humanisme, un peu de Lifofer a été ajoutée ! Cet inoculum microbien, non nécessaire ici, peut contribuer à la diversité microbiologique des décomposeurs. Potentiellement elle limitera la volatilisation et la lixiviation des éléments minéraux constituants les matières organiques. Si le développement des champignons est stimulé, la structure devrait se maintenir et l’ambiance devrait être « saine », sans crainte de mauvaise dégradation des matières les plus fraîches.

L’ouvrage sera finalisé progressivement au cours de la saison par l’apport de matériau (résidus de culture, bois). Son sommet sera aménagé pour en faire une placette d’insolation propice pour la thermorégulation des reptiles, tant estivales qu’hivernales (propre à certaines espèces). Pour l’esthétique et le maintien de l’hibernaculum, cette surface sera végétalisée. (Aromatiques ou plantes grasses selon). La forte présence de reptiles dans les serres à proximité présage d’une colonisation rapide de
l’hibernaculum !

Les différentes étapes en images :

 

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