Carine Fabre – dite « Carinette » – chargée d’accueil
Est-ce que tu peux te présenter ?
Je travaille au poste d’accueil à Terre & Humanisme depuis quatre ans. Je réceptionne les appels téléphoniques, les mails et accueille physiquement les visiteurs. Je m’occupe aussi des inscriptions des volonTerres et donc du planning des séjours en immersion, de la boutique sur place au Mas de Beaulieu ou en ligne sur notre site internet et du suivi des adhésions et dons sur notre base de données. Je viens de la région parisienne où je travaillais dans la comptabilité en agence publicitaire. Ne trouvant plus mon bonheur dans cette vie, après mes 30 ans, je suis partie pour l’Ardèche en 2005 pour quelques mois et n’en suis plus partie depuis.
Comment as-tu découvert Terre & Humanisme ?
J’ai commencé comme salariée chez Terre & Humanisme en avril 2016, 11 ans après mon arrivée en Ardèche. J’avoue honteusement que je n’étais jamais venue sur ce lieu avant, même si j’y avais déposé beaucoup d’auto-stoppeurs ! C’est grâce à Caroline (devenue depuis ma collègue sur les recherches de financements) que j’ai trouvé cet emploi. Nous avions chacune un enfant à l’école de Payzac, et en discutant un matin, je lui ai fait part du fait que je cherchais un travail et elle m’a dit que le poste d’accueil allait probablement se libérer.
Ce poste à TH est vraiment arrivé dans ma vie par un heureux hasard. Depuis 10 ans, investie dans la salle de spectacle de Joyeuse, j’ai eu l’occasion de me familiariser avec le poste d’accueil et de billetterie mais n’avais aucun espoir d’en trouver un où l’on ne me demande pas de parler couramment l’anglais surtout dans cette région très touristique. Il m’a donc semblé que c’était une très grande chance pour moi et finalement, je n’avais plus qu’une question en tête : “Mais elle est où la coquille ?”.
4 ans plus tard, je ne me pose plus la question, j’ai rencontré une équipe formidable, une intelligence collective de travail, une possibilité d’être en complète autonomie sur son poste et même en gardant le droit à l’erreur (là, on est bien loin de la région parisienne !!). Un seul verdict : Il n’y a pas de coquille.
J’ai en plus eu la chance d’être embauchée à la période de l’Assemblée Générale, qui se tenait à Villeneuvette, et qui a réuni 600 personnes ! Une belle occasion pour moi de rencontrer l’équipe opérationnelle, les administrateurs ainsi que beaucoup de sympathisants de l’association dès mon arrivée.
Qu’est-ce que te plait le plus dans ton métier ?
C’est le côté « rassemblement » de personnes. Rares sont les personnes qui viennent ici et que je ne vois pas, je croise tout le monde et ça me plait. Nos visiteurs, stagiaires, volonTerres, bénévoles.. sont de tous horizons, c’est très riche de les rencontrer
Est-ce que tu as un moment pépite à nous raconter ?
Les moments qui me plaisent le plus, c’est quand je m’aperçois que quelqu’un que je réceptionne, que ça soit par téléphone, physiquement ou par mail, me remercie pour ma bienveillance ou ma confiance. Par exemple, j’ai cette carte postale où il y a écrit “Confiance” accrochée sur mon mur. Elle m’a été envoyé par un homme à qui j’ai permis de faire un achat à la boutique et de m’envoyer un chèque par voie postale après. Il m’a remercié en me disant que c’est beau, parce que la confiance aujourd’hui on en a besoin et qu’elle est rare. Nous avons pour but de transmettre les principes agroécologiques mais cela ne s’arrête pas au jardin, il y a aussi une philosophie et donc une attitude qui l’accompagne. Recevoir cette carte symbolisait pour moi le fait que je remplissais ma part de transmission auprès des visiteurs.
Dernière question, si tu étais un végétal…?
Si j’étais un végétal, je serais un coquelicot. C’est sauvage, il n’y en a qu’un par-ci, plein par-là, le champ est tout rouge, d’un coup ! La fleur me plaît et même si je porte plutôt du violet, j’adore le rouge de cette fleur. J’adore la voir dans les champs, elle me procure de la bonne humeur. Évidemment, je n’attends pas de voir des coquelicots une fois par an pour être de bonne humeur dans ma vie ! Mais ça fait partie des choses qui me donnent naturellement de la bonne humeur, comme le soleil. On ne peut pas les ramasser parce qu’ils fanent sur l’instant et ça aussi ça me plaît. Alors j’envoie des bouquets virtuels où je les rassemble dans ma main sans les arracher pour le temps d’une photo (ça c’est surtout pour ma maman :o)