Depuis 2019, notre association Terre & Humanisme (T&H) et le mouvement Habitat et Humanisme (HH) ont conjugué leurs efforts pour l’essaimage de jardins agroécologiques et solidaires, participatifs et thérapeutiques, dans les lieux d’accueil de publics en situation de fragilité.
Notre projet commun s’est articulé autour d’un projet triennal (2020-2022). Les résultats déjà acquis sont largement à la hauteur des objectifs initiaux : 14 jardins ont déjà été créés, avec l’énergie de 200 salariés, bénévoles et résidents du mouvement Habitat & Humanisme. Ces acteurs impliqués dans les jardins ont été formés et accompagnés à travers quelques 300 ateliers-jardins, facilités par des animateurs en agroécologie eux-mêmes formés par T&H.
En plus de cela, des formations cuisine saine et végétarienne ainsi que des formations sur les bases du jardinage agroécologique ont été dispensées au Mas de Beaulieu et ont eu un franc succès.
Les publics bénéficiaires sont en situation d’extrême fragilité : familles monoparentales sans domicile fixe, personnes âgées très isolées, personnes vulnérables suite à une sortie de prison, réfugiés climatiques, demandeurs d’asile… Au total, plus de 1000 bénéficiaires de la première phase du projet plébiscitent ces nouveaux jardins pour l’amélioration de leur cadre de vie, les nouveaux liens créés lors des ateliers-jardins, les délices des légumes produits par leurs soins, le goût de vivre retrouvé et la fierté des savoir-faire valorisés à travers des activités de jardinage au naturel.
Renforcer le pouvoir d’agir des plus démunis
A travers la mise en œuvre conjointe de ce projet commun, HH et T&H ont ainsi offert une palette de services à la carte touchant le maximum de structures et groupes locaux du mouvement HH porteurs de projets de jardins, pour renforcer leur motivation et leurs compétences dans une dynamique d’inclusion, de solidarité et d’autonomie.
Une grande fierté retrouvée au jardin
Le projet vise à rassembler et « faire mouvement » autour d’un thème commun – « les jardins qui font du bien ». Il valorise les espaces verts urbains et périurbains en démultipliant les projets de jardins portés par les structures locales ;
- Il permet d’inscrire les projets de jardin de chaque structure dans la durée, dans une dynamique participative suscitant la mobilisation et l’implication des résidents, locataires et autres usagers ;
- Les jardins sont des supports pour renforcer le pouvoir d’agir des résidents et locataires, à travers des activités favorisant la reprise de confiance, la réinsertion sociale, voire économique ;
- Il suscite l’évolution des pratiques culinaires et alimentaires dans les structures d’accueil concernées ; et chez les bénéficiaires de logements sociaux ;
- Il crée des solidarités nouvelles au sein d’un réseau national de partage d’expérience et d’échanges de coup de main entre les acteurs du mouvement impliqués dans projets de jardins.