Au Bénin, où 70% de la population vit de l’agriculture, l’exode rural ne cesse d’augmenter du fait de la pauvreté. L’agriculture conventionnelle est fortement promue, malgré la non viabilité de ce modèle, son manque de résilience face aux changements climatiques et son impact négatif sur l’environnement. Le département de la Donga au Nord Ouest du Bénin (chef-lieu Djougou), est l’un des plus gros producteurs d’igname et de coton, cultures qui dans les pratiques actuelles, participent à la destruction de la forêt.

Dans cette zone, la précarité des jeunes femmes rurales s’est aggravée : nombreuses sont celles qui ont recours à la fabrication de charbon de bois (utilisé pour la cuisine) comme activité génératrice de revenus pour assurer les charges familiales qui leur incombent (soins des enfants, scolarité…), participant ainsi malgré elles à la déforestation. Depuis 2013, l’ORAD, notre partenaire au Bénin, travaille à la promotion de l’agroécologie paysanne. En 2020, l’ORAD a mené en partenariat avec T&H un projet pilote visant à former 10 femmes de 10 villages de la Donga à l’agroécologie (AE). Ce projet doit être développé en 2021 au bénéfice de 40 autres femmes.

Retour sur les réussites du projet :

Elles se prénomment Adidja, Saodath, Wakiratou, Assanan, Anne-Marie, Odette,Labi, Kariman, Mariaman et Samira. Elles ont installé au printemps dernier leur jardin de case de 36m2 pour l’alimentation de leur famille et ont toutes bénéficié au début du projet, d’une formation individuelle (à l’origine prévue en groupe, mais la pandémie a bousculé les plans). L’association leur a fourni des grillages et des piquets pour leur permettre de clôturer leur parcelle afin de protéger leurs plantations, mais aussi des semences et des plants d’arbre.

A l’automne la saison sèche est arrivée au Bénin. Les femmes ont alors appris à prendre soin de leurs plants d’arbres (arbres fruitiers et arbres fertilitaires) ainsi que leurs semis en les paillant pour optimiser l’arrosage. A l’occasion d’une nouvelle journée de formation elles ont également appris à préparer des pépinières de plants.

Fin novembre nouvelle journée de formation ! Les femmes y ont appris à créer un foyer amélioré en terre de termitières, pour la cuisson de tous les jours. Objectif : rendre la cuisson plus efficace et réduire la consommation de bois (là-bas la question de la déforestation est centrale !). Dans chaque village, tout le monde a participé à la réalisation : récupération de la terre, pilage de la terre et confection du foyer, un vrai travail d’équipe.

Entre temps, les chèvres ont fait des petits ! Un vétérinaire fait la tournée des villages et assure le suivi régulier de la santé et du bon développement des chevreaux.

Ce projet est soutenu par la marque Zao Make-Up, produits cosmétiques naturels et certifiés bio Ecocert, sous forme de mécénat d’entreprise.
Découvrez leur site ici en cliquant ici .

Nous remercions la marque ZAO pour leur soutien sur ce projet, et le texte qu’ils nous ont fourni pour cet article.

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